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Le prototype du Dassault MD.450 Ouragan vola pour la première fois le 28 février 1949 aux mains de Constantin Rozanoff. Ce fut le premier avion à réaction opérationnel réalisé par la France. Le premier Ouragan de série quitta le sol le 5 décembre 1951, la machine sera construite jusqu'en 1954.
En 1947, le seul intercepteur à réaction en développement pour l'Armée de l'Air, le SO.6020 Espadon, est en proie à de sérieuses difficultés (performances insuffisantes dues à un excès de poids) qui mettent le succès du programme en question. De sa propre initiative, Dassault se lance dans l'étude d'un chasseur concurrent, le MD-450.
La conception générale s'inspire de celle du F-84 Thunderjet américain. Suivant les préconisations de Marcel Dassault lui-même, le bureau d'études conçoit une cellule aussi simple que possible, en s'appuyant sur les standards des avions Bloch d'avant guerre et profitant de l'expérience acquise avec la famille de chasseurs M.B.150 afin d'obtenir un avion léger, peu cher, et aussi performant que le moteur le permettra.
La voilure est installée en bas du fuselage de façon à permettre l'implantation en dessous d'un train d'atterrissage articulé et s'escamotant latéralement dans ses emplantures (pour les jambes) et dans le bas du fuselage (pour les roues).
Le fuselage, entièrement de section circulaire, est dessiné à partir d'une entrée d'air nasale (permettant une captation optimale sans aucune couche limite parasite). Il contient une double manche à air encadrant le poste de pilotage, des réservoirs de carburant, et une chambre pour l'installation d'un turboréacteur Rolls-Royce Nene construit sous licence par Hispano-Suiza.
La cabine pilote est pressurisée car l'avion doit monter à 12.000 m. L'empennage est de type cruciforme, avec le stabilisateur (empennage horizontal) implanté sur la dérive (empennage vertical), donc bien dégagé au-dessus du sillage de la voilure basse.
Comme d'usage à l'époque dans presque toutes les aviations du monde (sauf aux États-Unis où le premier chasseur tous temps, le F-89 Scorpion, est en service depuis 1950), l'Ouragan est un intercepteur de jour qui ne dispose pas d'un radar de bord. Il est armé de quatre canons de 20 mm avec conduite de tir par collimateur gyroscopique, dans la lignée des réalisations anglaises de la Seconde guerre mondiale.
Le prototype MD-450 01 effectue son premier vol le 28 février 1949 aux mains de Kostia Rozanoff au Centre d'Essais en Vol de Melun-Villaroche. Les résultats des essais effectués par le CEV étant satisfaisants, le Secrétariat d'État à l'Air décide de commander une présérie de 12 appareils pour la mise au point opérationnelle. Certains sont affectés à des essais particuliers:
Le prototype 03 avec postcombustion.
Le 07 avec réacteur Rolls-Royce Tay de 2.600 kg de poussée.
Le 08 avec caméra pour la reconnaissance.
Le 11 avec entrées d'air latérales et armé de 2 canons de 30 mm (voir MD-453).
Le 13 avec réacteur SNECMA ATAR.
Alors que l'Ouragan est en cours de développement, le Parlement français adopte en août 1950 un plan quinquennal (1951-1955) portant fixation d'un programme aérien. L'aggravation du contexte international (Guerre de Corée) accélère les décisions. Le 31 août 1950, le Secrétariat d'État à l'Air commande 150 Ouragan, commande portée ensuite à 450 appareils puis, en 1952, réduite de 100 avions remplacés par des Mystère II. L'aide militaire américaine (MDAP) aux pays de l'Europe de l'Ouest, par le biais de contrats « Off-Shore », assure le financement de 185 appareils.
Le premier vol d'un Ouragan de série intervient le 20 décembre 1951 à Mérignac, toujours aux mains de Kostia Rozanoff. Au total, la production s'élèvera à 350 exemplaires. Elle est répartie entre la SNCASE à Toulouse et la SNCASO à Saint-Nazaire et Nantes-Bouguenais. La société Dassault à Talence assure la fabrication des empennages et des éléments mobiles. L'assemblage final est réalisé à Mérignac sur une chaîne de montage parallèle à celle des Flamant. La cadence moyenne est de 17 avions par mois.
La carrière opérationnelle des Ouragan dans l'Armée de l'Air débute en novembre 1952. L'avion équipe:
Jusqu'à fin 1957, les 2ème, 4ème et 12ème escadres de chasse.
De 1958 à 1960, l'Ecole de l'Air à Salon de Provence.
De 1956 à 1961, l'Ecole de Chasse de Meknès (au Maroc).
De 1954 à 1956, la Patrouille de France.
L'Inde commande 71 Ouragan équipés de réacteurs Rolls Royce Nene 105 A de 2350 kgp et armés de la version britannique Mk.5 du canon Hispano-Suiza de 20 mm. Ils sont rebaptisés Toofani par l'Armée de l'air indienne. En mars 1957, l'Armée de l'Air livre à l'Inde 33 exemplaires supplémentaires dont 20 appareils inutilisés en réserve. Les Ouragan indiens resteront en première ligne jusqu'en 1967.
En 1955, Israël commande 24 Ouragan qui sont prélevés sur les stocks de l'Armée de l'Air aux mois d'octobre et novembre, suivis plus tard par 46 autres exemplaires.
En 1974, 18 Ouragan israéliens sont revendus au Salvador où ils terminent leur carrière en 1985.
Les Ouragan israéliens connaissent l'épreuve du feu lors de la campagne de Suez en octobre 1956. Pendant la Guerre des six jours, une quarantaine d'avions seront mis en ligne et remporteront des succès considérables dans des missions d'attaque au sol.
Les Ouragan indiens participeront aux opérations aériennes de la Guerre sino-indienne de 1962.
Au Salvador, les Ouragan participent à la lutte contre la guérilla et remportent la seule victoire aérienne de la guerre civile de ce pays en 1981. Six d'entre eux sont détruits au sol lors d'une attaque contre leur base en 1982.
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