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4 février 1902 - † 26 Août 1974.
Fils d'immigrants suédois né à Détroit le 4 février 1902, Charles Augustus Lindbergh a grandi dans le Minnesota. Son père était avocat et membre du Congrès américain, opposé à l'entrée en guerre des États-Unis en 1917; sa mère enseignait la chimie. Passionné d'aviation, il abandonna en 1922 ses études de construction mécanique, passa le brevet de pilote et s'acheta un petit avion qu'il répara pour proposer des baptêmes de l'air.
Après s'être entraîné avec les pilotes militaires américains, il travailla comme pilote de l'Aéropostale dans les années 1920. Il acquit une renommée internationale en devenant le premier pilote à traverser en solitaire et sans escale l'océan Atlantique, au cours d'un vol reliant New York à Paris les 20 et 21 mai 1927, en trente-trois heures et trente minutes, à bord de son avion - le Spirit of St Louis - spécialement conçu pour l'occasion. Ce succès prit place douze jours après la disparition de Charles Nungesser et François Coli qui avaient tenté la traversée d'est en ouest, et deux semaines avant la deuxième traversée sans escale de l'Atlantique, entre New York et Berlin, effectuée par Clarence Chamberlain et Charles Lévine.
Dans le journal L'Humanité, Paul Vaillant Couturier écrit: « Des millions et des millions d'hommes aujourd'hui des deux côtés de l'Océan vont se sentir plus voisins les uns des autres, plus fraternels. Et cela, c'est une victoire révolutionnaire ».
Cet exploit lui valut le prix Orteig de 25.000 $. Son statut fut tel qu'après sa traversée, il devint un interlocuteur important pour toutes les questions aéronavales jusqu'à sa mort. Il officia dans de nombreux comités nationaux et internationaux, dont le comité central du National Advisory Committee for Aeronautics aux États-Unis. Le 21 mars 1929, il se vit décoré de la médaille d'honneur du Congrès.
La première traversée de l'Atlantique en avion sans escale est bien moins connue et plus ancienne: elle a eu lieu entre Terre-Neuve et l'Irlande du 14 au 15 juin 1919 par le Capt. John Alcock et le Lieut. A.W. Brown, tous deux anglais. Ils partirent de St. John's, Terre-Neuve (actuellement au Canada) et se posèrent à Clifden en Irlande après un vol de 3.630 km, en seize heures et douze minutes. Leur avion était un bombardier de la Première Guerre mondiale, un Vickers Vimy.
Marié en 1929, Lindbergh eut six enfants. L'aîné fut kidnappé le 1er mars 1932 et retrouvé mort le 12 mai malgré le paiement d'une rançon. Salvador Dali n'arrangea guère les choses en se produisant dans une soirée costumée avec Gala dans un linge ensanglanté qui était censé la travestir en Bébé Lindbergh assassiné (l'assistance le prit très mal et Dali dut bredouiller quelques excuses confuses). De l'avis même de son entourage, Lindbergh ne fut plus le même homme à dater du meurtre, désespérant de l'humanité. Étrangement, plus de deux cents personnes ont confessé l'enlèvement du bébé Lindbergh. La renommée de l'aviateur a sans doute poussé ces personnes à le faire.
Fatigués d'être sous les projecteurs et toujours en deuil, les Lindbergh s'exilèrent en Europe en décembre 1935, près de Londres. Envoyé en Allemagne à la demande de l'ambassade U.S pour effectuer un rapport sur la Luftwaffe , il tombe en admiration devant l'efficacité allemande et fut décoré par Hermann Göring en 1938 qui lui montra en primeur les nouveaux avions. De retour aux États-Unis, il fit bénéficier l'armée de l'air de ses remarques. Partisan de la neutralité américaine au début de la guerre (il devint, de 1940 à 1941, l'un des principaux porte-parole du mouvement isolationniste America First ), engagement qui lui vaudra d'être suspecté d'antisémitisme, il démissionna de la réserve. Il devait cependant changer d'avis après l'attaque de Pearl Harbor et il assura une cinquantaine de missions aériennes dans le Pacifique comme civil.
Après la Seconde Guerre mondiale , devenu consultant pour la compagnie aérienne Pan Am , il narra sa célèbre traversée dans un livre, The Spirit of St.Louis, qui lui valut le prix Pulitzer . Réhabilité, réintégré dans l'armée américaine au grade de général de brigade, il consacra son temps à la défense de la nature, condamnant notamment les transports supersoniques.
De 1957 jusqu'à sa mort en 1974, Lindbergh eut une relation avec une chapelière allemande nommée Brigitte Hesshaimer , de 24 ans sa cadette. Ils eurent ensemble trois enfants : Dyrk (né en 1958), Astrid et David (nés en 1967 ). Les deux amants maintinrent leur relation dans une totale confidentialité; même les enfants ne surent la véritable identité de leur père, qu'ils rencontrèrent sporadiquement lors de ses visites. Astrid lut plus tard un article de magazine sur Lindbergh et trouva des clichés ainsi que plus d'une centaine de lettres de sa main pour sa mère. Elle rendit l'affaire publique en 2003, deux ans après le décès de Brigitte Hesshaimer.
Il était lié d'amitié avec l'artiste Joseph Savina qui entretint sa résidence à Tréguier . Lindbergh passa les dernières années de sa vie sur l'île hawaÏenne de Maui, où il mourut d'un cancer de la moelle épinière le 26 août 1974. Son corps fut incinéré, puis ses cendres dispersées autour de l'église de Palapala Ho'omau .
Lindbergh raconte dans ses mémoires qu'il dut lutter contre le sommeil. À plusieurs reprises, il se réveilla quand le train d'atterrissage touchait les vagues. L'avion avait été délibérément conçu sur un profil aérodynamique instable, de façon à ce que ses mouvements réveillent le pilote s'il s'endormait.
Il avait embarqué, en tout et pour tout, 2 sandwichs et 2 barres de chocolat.
Son avion était équipé d'un réservoir de 14.440 l, situé juste derrière le moteur. Il ne possédait pas de pare-brise avant transparent, mais un périscope pour voir au-delà.
À la foule qui l'accueillit lors de son atterrissage au Bourget, il se contenta de répondre: « Well, I did it! » (« Voilà, je l'ai fait ! »). Pendant ce temps-là, les collectionneurs de souvenirs déchiraient des morceaux de toile de l'avion...
À l'issue de sa traversée, Lindbergh écrivit une lettre au patron de Longines, lui décrivant en détail un modèle de montre-bracelet pour pilote, qui aiderait à la navigation. La montre fut effectivement réalisée, et des répliques sont encore produites à ce jour.
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