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Le Mitsubishi G3M (Kyūroku-shiki rikujō kōgeki-ki: avion d'attaque terrestre de type 96 "Rikko"; le nom de code allié "Nell") était un bombardier et avion de transport japonais utilisé par le service aérien de la marine japonaise impériale pendant la seconde guerre mondiale.
Le G3M est originaire d'une spécification soumise à la société Mitsubishi par la marine japonaise impériale portant sur un bombardier lourd doté d'un rayon d'action sans précédent à l'époque. C'est principalement sous l'influence de l'amiral Isoroku Yamamoto, du Haut-Commissariat de la Marine, que le projet vit le jour. Les exigences quant à la charge utile étaient également sans précédent dans l'histoire de l'aviation militaire japonaise, mais nécessaire pour transporter la torpille alors envisagée pour combattre les cuirassés Alliés sur toute la largeur du front du Pacifique. L'exigence de vitesse soumise par le département naval était également sans précédent, non seulement au japon, mais aussi par rapport aux standards de l'époque des bombardiers lourds. Considérant les futurs champs de bataille en Chine et dans le Pacifique, le bombardier devrait couvrir non seulement de longues distances, mais aussi jouir d'une vitesse exceptionnelle pour atteindre des cibles distantes en un temps d'attaque minimum.
Le G3M fut conçu à l'origine sans aucun armement défensif, ses performances à haute altitude étant considérées comme suffisantes pour échapper aux canons antiaériens ennemis. Utilisé en combinaison avec le Mitsubishi A5M comme chasseur d'escorte, l'avion serait relativement à l'abri des ces mêmes chasseurs. Même dans le rôle de torpilleur, à faible vitesse et faible altitude, l'escorte des chasseurs et la grande vitesse du G3M furent jugés suffisants contre toute forme de défense anti-aérienne ou de l'attaque de chasseurs embarqués.
La structure légère et l'absence complète de mitrailleuses, en plus des hommes nécessaires pour les opérer furent considérés comme essentiels pour maintenir la vitesse et les performances à haute altitude du G3M. Même pour le prototype final modifié, (qui comprenait trois emplacements de mitrailleuses défensives) le G3M ne comportait ni blindages, ni réservoirs auto-obturants, car ceux-ci étaient considérés comme pénalisant la vitesse et l'altitude. Cette philosophie typiquement japonaise s'est retrouvée à nouveau dans son successeur, le Mitsubishi G4M, dont le design était totalement concentré sur le carburant et la charge utile, au détriment de tout système de défense. La vulnérabilité des G4M aux attaques des chasseurs (ou des tirs de défense antiaérienne) leur valurent le surnom de "Briquet à un coup" par les pilotes de chasse alliés.
Le système de visée utilisé était primitif par rapport aux mécanismes utilisés dans les contemporains du G3M tels que le Boeing B-17 et le Heinkel He 111. Outre la précision relativement limitée nécessaire lors des attaques à la torpille, l'avion fut fréquemment opéré en conjonction avec d'autres unités de G3M au sein de formations massives, ce qui allait devenir une stratégie fréquente, par opposition à des tactiques de bombardement basées sur la précision.
Plus tard, la société Nakajima allait sortir une version améliorée, le G3M3 (modèle 23) avec des moteurs plus puissants et une capacité de carburant accrue. Cette version n'a été produite que par Nakajima en un temps record. Cette version est entrée en opérations en 1941 et fut maintenue en service pendant deux ans, puis utilisée en 1943 à côté du G3M2 pour la reconnaissance maritime à longue distance avec radar, en raison de son excellente autonomie. D'autres dérivés du G3M furent les versions de transport G3M-L et L3Y, ce dernier étant construit par Yokosuka.
Le G3M a volé pour la première fois en 1935, décollant de l'aérodrome des usines Mitsubishi à Nagasaki et atterrissant sur l'aéroport de Haneda, en périphérie de Tokyo. Le G3M a d'abord vu le combat dans les campagnes expansionnistes du Japon sur le continent chinois lors de la deuxième guerre sino-japonaise, où le G3M a pu exploiter sa grande autonomie. C'est au cours des mois d'août à novembre 1937 que le 1er Kōkūtai Rengo fut créé, une unité spéciale opérant aux côtés des Kōkūtai Kanoya et Kizarazu basés à Taipei, Formose, Omura, Kyūshū et sur l'île de Jeju. Le 14 août de cette même année, 42 "Nell" et 7 Hiro G2H1 (sur 8 construits), escortés par 12 Nakajima A4N et 12 Mitsubishi A5M du 2ème Rengo Kōkūtai (une unité composée des 12ème et 13ème Kōkūtai), ont quitté leurs bases pour traverser la mer orientale de Chine et bombarder Hangchow et Kwanteh. Ils réalisèrent, entre autres actions, des attaques terroristes sur des cibles côtières et intérieures en Chine, y compris des bombardements pendant les batailles de Shanghai et Nanjing. Les bombardiers G3M et les chasseurs d'escorte étaient souvent engagés par les Curtiss Hawk III et Boeing P-26/281 de la Force aérienne chinoise au début de la guerre. Plus tard, depuis des bases dans les territoires occupés, les G3M ont participé au bombardement stratégique des villes du centre de la Chine, leur rayon d'action étant suffisant pour les distances à couvrir. Plus particulièrement, ils furent impliqués dans le bombardement journalier de Chongqing.
Lorsque la guerre du Pacifique a éclaté avec l'invasion de la Malaisie et le bombardement de Pearl Harbour en décembre 1941, le G3M était déjà considéré comme une antiquité, mais trois unités de première ligne (du 22ème au 24ème Koku Sentai) exploitaient encore un total de 204 G3M2 au sein de quatre Kōkūtai (corps aériens de la marine) dans le Pacifique central. 54 de ces avions (des Takao Kōkūtai) furent déployés depuis Formose au déclenchement de la Bataille des Philippines. Le 8 décembre 1941 (7 décembre en tenant compte de la ligne de date internationale), les G3M du Mihoro Kōkūtai ont frappé la ville de Singapour depuis des bases du Vietnam occupé lors de la bataille de Singapour, ce qui allait entraîner la mort de milliers de civils britanniques et asiatiques. L'île de Wake a également été bombardée par les G3M du Chitose Kōkūtai le premier jour de la guerre, des infrastructures civiles et de la marine américaine étant alors gravement endommagées. En même temps, d'autres G3M du Chitose Kōkūtai, basés sur l'île de Kwajalein, attaquaient la marine américaine et des installations civiles sur l'île Howland.
Le G3M "Nell" reste célèbre pour avoir participé, conjointement avec des G4M "Betty" au naufrage de deux navires capitaux britanniques le 10 décembre 1941. Les G3M du Genzan Kōkūtai ont apporté un soutien important lors de l'attaque sur les HMS Prince of Wales et Repulse (Force Z) au large des côtes malaises. Ce furent les deux premiers navires coulés exclusivement par une attaque aérienne en pleine mer pendant cette guerre.
Un G3M du Mihoro Air Group a abattu un Consolidated PBY Catalina de l'escadron 205 de la RAF près des îles Anambas, les survivants étant capturés le 25 décembre 1941.
L'attaque de Darwin, en Australie, le 19 février 1942, par 188 avions japonais, comprenait 27 G3M du 1er Kōkūtai (1er groupe aérien) basé à Ambon, aux Indes néerlandaises (Indonésie). Les "Nell" avaient alors attaqué conjointement avec 27 G4M "Betty". Ces bombardiers suivaient une première vague de 81 appareils, incluant des chasseurs Mitsubishi A6M Zero, des bombardiers en piqué Aichi D3A "Val" et des bombardiers Nakajima B5N "Kate".
Les G3M du groupe aérien 701 envoyèrent deux torpilles sur le croiseur lourd USS Chicago le 29 janvier 1943, lors de la bataille de l'île Rennell, préparant sa perte par d'autres torpilles lancées par des G4M le lendemain.
De 1943 à la fin de la guerre, la majorité des "Nell" servirent comme remorqueurs de planeur, pour l'entraînement des équipages et des parachutistes, ainsi que pour le transport des officiers et autres VIP entre les îles japonaises et les territoires occupés.
Après la guerre :
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