Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Options
|
|
||
|
||
|
||
Montrer les dernières |
||
Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Le Bréguet Atlantic est un avion de patrouille maritime, conçu par Bréguet Aviation et produit par la SECBAT, société européenne de construction du Bréguet Atlantic. Il est commercialisé depuis 1971 par la société Avions Marcel Dassault-Bréguet Aviation (AMD-BA) devenue en 1990 Dassault Aviation. Il a été construit en 115 exemplaires dans deux versions et mis en service par 5 pays.
L'Atlantique 2, ou en abrégé ATL2, seconde version du Br 1150 Atlantic, est actuellement en service dans l'aéronautique navale française.
À la fin des années 1950, il est clair que l'URSS ambitionne d'utiliser les sous-marins de la marine soviétique contre les marines de l'OTAN en cas de conflit et que les Lockheed P2V-6 et P2V-7Neptune américains ne satisferont pas longtemps aux exigences de lutte anti-sous-marine. En 1956, les membres du Conseil de l'OTAN constatent qu'il leur faut un avion de reconnaissance en haute mer et de lutte anti-sous-marine à long rayon d'action. Le Br 1150 Atlantic (ATL1)
Le programme Bréguet Br 1150 Atlantic (biturbopropulseur Rolls-Royce Tyne) est sélectionné en 1959 parmi 20 projets. En 1967, la société Dassault qui reprend Bréguet-Aviation hérite de deux programmes en cours de cette société, l'Atlantic et le Jaguar.
Le Bréguet Br 1150 Atlantic a la particularité d'être le seul avion de patrouille maritime au monde spécialement conçu pour sa mission et non dérivé d'un avion commercial civil. Première opération de coopération européenne sur ce type d'avion (Fokker, Dornier, SABCA, Rolls-Royce, MTU, etc.), le programme bénéficie d'une certaine identité de vue des marines de guerre sur la lutte anti-sous-marine. La société Bréguet est désignée comme maître d'œuvre technique de l'appareil. Le 2 octobre 1961, la Société européenne de construction de l'avion Bréguet Atlantic (SECBAT) est créée. Quatre prototypes sont réalisés. Le premier vole à Toulouse, le 21 octobre 1961, aux mains de Bernard Witt avec René Périneau et Romeo Zinzoni.
La commande officielle de la première tranche est passée le 6 juin 1963 : 20 avions pour la France, ultérieurement portée à 40 appareils, et 20 pour la Deutsche Marine. Les deux premiers avions de série sont livrés, le no 1 à la France, le no 2 à l'Allemagne de l’Ouest le 10 décembre 1965 sur la BAN Nîmes-Garons. Pour les quarante premiers avions, la France reçoit les numéros de série impairs, et l'Allemagne les numéros pairs. Le dernier des 60 appareils est livré à la fin de 1968 au moment où la Koninklijke Marine néerlandaise décide d'en acquérir neuf. La Marine française lui en vend aussitôt quatre qu'elle reçoit à partir de juin 1969, les cinq autres proviennent d'une deuxième série lancée en janvier 1972. Le 25 octobre 1968, l'Armée de l'air italienne décide d'acheter à son tour l'appareil et s'associe au consortium européen avec Aeritalia et Alfa Romeo. La production est relancée pour 18 exemplaires, plus quatre destinés à remplacer ceux vendus par la France aux Pays-Bas. En 1976, la Marine nationale française cède trois de ses appareils au Pakistan. De leur côté, les États-Unis, qui avaient initialement participé au développement du Br 1150 Atlantic et financé son développement, se concentrent sur celui du Lockheed P-3 Orion qui correspond mieux à leurs besoins de patrouille maritime à plus longue distance (10 371 km). La concurrence débute.
Au terme de la carrière opérationnelle du Bréguet Br 1150 Atlantic dans la Koninklijke Marine en 1985, celle-ci revend les six exemplaires restant et à bout de souffle à la France qui les a acquis pour augmenter son stock de volants et rechanges spécifiques et acquiert huit Orion aux États-Unis d'Amérique que la Deutsche Marine de la République fédérale d'Allemagne a racheté ensuite d'occasion. l'Armée de l'air italienne après avoir rénové ses Br 1150 Atlantic a également acheté des Orion d'occasion disponibles.
Au milieu des années 1970, compte tenu du viellissemnt du parc des Br 1150 Atlantic et pour faire face à l'évolution des menaces nouvelles des sous-marins et navires de surface, la Marine française décide de mettre en service une nouvelle génération d'Atlantic. Deux prototypes ATL2 sont réalisés à partir de deux Atlantic de la première série (no 42 et 69). Le premier effectue son premier vol à Toulouse - Blagnac le 8 mai 1981 aux mains de Jacques Jesberger, de l'ingénieur d'essai Jean-Pierre Bussenot et du mécanicien d'essai Pierre Harquin. En juin 1982, le ministère de la défense français annonce le lancement officiel de la production de l'ATL2, à l'équipement français. Le marché d'industrialisation de l'ATL2 est notifié en mai 1984. L'ATL2 est produit, pour la cellule, par un consortium proche de celui qui avait produit l'ATL1 (Dornier et MBB pour la RFA, Dassault et l'Aérospatiale pour la France, Aeritalia pour l'Italie et SABCA-SONACA pour la Belgique). Mais aucun des pays européens participant à sa fabrication n'achètera cette nouvelle version. 42 ATL2 avaient été initialement prévus pour la France, le programme sera arrêté après la livraison du 28e exemplaire.
En 2007, les ATL2 de la marine française ont subi une cure de jouvence en recevant notamment une nouvelle avionique de bord et un complément d'équipement du système d'armes. La nouvelle avionique de bord met l'appareil en conformité avec les normes OACI afin de faciliter ses vols de transit en circulation aérienne générale. Le premier appareil ainsi modifié porte le numéro de cellule 12. Après un chantier de modification de plus d'un an sur le site de la Direction des essais en vol de Dassault Aviation à Istres, il a effectué son premier vol, avec la nouvelle suite avionique réalisée par Thales, le 18 juin 2009 aux mains d'Étienne Faurdessus, de Philippe Narbey de Dassault Aviation et du mécanicien de bord Patrick Chabanis du détachement du Centre d'études pratiques d'aviation de Nîmes-Garons.
Depuis le mois de juillet 2008, les Atlantique 2 ont reçu un complément de capacité de bombardement qui leur permet d'emporter en soute et de larguer quatre bombes à guidage laser GBU-12 Paveway II. Cette capacité a été mise en œuvre lors de l'Opération Serval pour la libération du Mali pendant laquelle les Atlantique 2 ont tiré plusieurs bombes à guidage laser sur des positions terroristes. La capacité de tirer en toute autonomie avec l'utilisation d'un pod de désignation laser ne sera acquise que lors de la livraison des ATL2 rénovés en 2017. En attendant l'éclairage laser nécessaire au guidage de la bombe est effectué par un autre avion ou un TacP (contrôleur aérien avancé) au sol.
Basé sur les caractéristiques qui ont fait le succès de la famille Atlantic, l’ATL3 n’en est pas moins un système entièrement nouveau. Son étude est annoncée par Serge Dassault au salon du Bourget de juin 1995.
En plus d’une nouvelle motorisation et d’une perche de ravitaillement en vol optionnelle, l’ATL3 dispose d’un système d’armes de nouvelle génération et d’un poste de pilotage moderne adapté au pilotage à deux. Les informations de vol et de gestion de systèmes sont fournies de façon indépendante aux deux pilotes par l’intermédiaire de six écrans à cristaux liquides. Ceux-ci permettent également d’afficher la situation tactique ainsi que les images transmises par le système électro-optique (FLIR..) ou par le radar. Dassault Aviation présente ainsi un système d’armes moderne de patrouille maritime.
La cellule de l’ATL3 serait, comme celle de l’ATL2, produite par le consortium européen SECBAT. Les moteurs de nouvelle génération Allison AE2100H entraînent des hélices Dowty six pales, en composite à fibres de carbone. Ces nouveaux moteurs fournissent une puissance supérieure de près de 10 % à celle des moteurs des ATL1 et ATL2, tout en offrant un gain de consommation allant jusqu’à 15 %. Il en résulte une amélioration des performances et un coût en exploitation réduit.
Le système de mission est basé sur une architecture distribuée qui comporte des bus numériques redondants à haut débit, déjà qualifiés. Ce système facilite l’intégration et la traitement des informations provenant des senseurs et des moyens de communication de technologie avancée. Il gère également la mise en œuvre des armements et offre de grandes possibilités d’évolution.
L’équipage de base comprend huit personnes : deux pilotes, un coordinateur tactique et son adjoint (transmissions et navigation), deux opérateurs radar/ESM, deux opérateurs acoustiques. L’installation de postes de travail optionnels supplémentaires en tranche tactique est possible si nécessaire.
À la suite d’un appel d’offres du ministère de la Défense britannique pour le remplacement des avions de patrouille maritime Hawker Siddeley Nimrod dans la Royal Air Force, Dassault Aviation remet une offre basée sur l’ATL3 à l’été 1995. À partir de cette date, il ressort des diverses rencontres et réunions avec les responsables du programme au sein du ministère britannique que la solution recherchée par les utilisateurs repose sur un avion patrouilleur quadrimoteur de la classe 80/100 tonnes. Ce projet débouchera sur une rénovation des Nimrod, qui trop onéreuse ne sera pas menée à bout. Compte tenu de cette situation, la Société décide de retirer l’ATL3 (bimoteur de la classe des 50 tonnes) du projet en janvier 1996 et de reporter tous ses efforts sur le programme de remplacement des ATL1 initié conjointement avec l’Allemagne et l’Italie. Ces deux pays choisiront finalement l'acquisition de Lockheed P-3 Orion d'occasion et aucun ATL3 ne sera construit.
Moteurs
Le Tyne Mk21 est un turbopropulseur mixte. Il est composé d'un compresseur BP de 6 étages, d'un compresseur HP de 9 étages, d'une chambre de combustion annulaire, avec 10 tubes à flammes, d'une turbine HP d'un étage, d'une turbine BP de 3 étages. C'est une variante du Tyne Mk22 équipant l'avion de transport tactique franco-allemand Transall C-160.
Prix unitaire : 1.375.000 €
Caractéristiques :
GAP
L'Atlantique est équipé d'un GAP Astadyne AST 600 1A1.
Il est composé d'un compresseur centrifuge, d'une chambre de combustion annulaire avec une rampe d'injection centrifuge, d'une turbine axiale à trois étages, d'un compresseur de charge (destiné à alimenter les démarreurs pneumatiques des GTP, et pour assurer la pressurisation au sol), et d'un alternateur.
Caractéristiques :
— — — = = — — —
— — — = = — — —
Vous avez précédemment choisi de ne montrer que les sujets les plus célèbres! (Via le menu Options)