Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
Options
|
|
||
|
||
|
||
Montrer les dernières |
||
Recherche dans les textes... |
Ligne de Temps |
La Compagnie générale aéropostale est une compagnie aérienne française. D'abord sous le nom de Société des lignes Latécoère en 1918, puis de Compagnie générale d'entreprises aéronautiques (de 1921 à 1927), l'idée d'une ligne aérienne transatlantique consacrée au service postal mais aussi au transport de passagers, rêvée par Pierre-Georges Latécoère, se réalise au fil des années 1920 sous l'impulsion de Marcel Bouilloux-Lafont, repreneur de « la Ligne » sous le nom de Compagnie Générale Aéropostale en 1927. Suite à des problèmes financiers, la compagnie est reprise par l'État français en 1933 au sein d'un ensemble dénommé Air France.
L'Aéropostale est fondée fin mars 1927. Marcel Bouilloux-Lafont maire d'Étampes (1912-1929), conseiller général de Seine-et-Oise (de 1919 à 1932) crée la Compagnie Générale Aéropostale, plus connue sous le nom d'« Aéropostale » en achetant 93 % de la C.G.E.A (Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques) de P.G. Latécoère qui faute de moyens financiers, renonce à son projet, relier la France au Chili.
Développée au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'aviation postale doit beaucoup au courage de ses premiers pilotes, véritables pionniers de l'aviation, que certains considèrent comme des héros. En effet, dans les années 1920, chaque vol est une aventure risquée, qui peut être fatale. Le quotidien et les exploits de ces pilotes nous sont rapportés par l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry - pilote de l'Aéropostale lui-même - dans son roman Vol de nuit (qui décrit un vol postal en Amérique du Sud), ainsi que dans d'autres œuvres.
Dès 1918, Pierre-Georges Latécoère imagine une ligne aérienne reliant la France au Sénégal en passant par l'Espagne et le Maroc. Il fonde alors la Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques qui crée puis exploite les lignes Toulouse-Casablanca, Casablanca-Dakar (par Agadir, Cap Juby, Villa Cisneros, Port-Étienne, Saint-Louis) et Rio-Recife au Brésil. C'est chez Latécoère que Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet ont fait leurs premières armes.
La liaison Europe-France-Amérique du Sud, la possession et le contrôle des lignes aériennes étant pour l'avenir d'une nation d'importance capitale, en lutte engagée entre l'aviation française et l'aviation allemande, voit le jour dès le 1er novembre 1927 avec le tronçon Natal-Buenos-Aires. La jonction entre les tronçons France-Afrique et le tronçon de l'Amérique du Sud se fait le 1er mars 1928, par la collaboration mixte de l'hydravion et de l'aviso. Le personnel affecté à ce service comprend outre les chefs de bases, 72 pilotes, 200 mécaniciens, 50 radios, 400 manœuvres, 40 officiers de marine, 300 marins. Le matériel se compose de 200 avions, 10 hydravions, 500 moteurs, 6 avisos rapides, 4 dépanneurs, 6 vedettes, 3 citernes à mazout, 2 citernes à eau.
Si la compagnie a cru devoir, dès le début, effectuer toutes les dépenses nécessaires à l'organisation complète de sa ligne, c'est que, face à des concurrents puissants et fortement soutenus par leurs gouvernements, elle a voulu gagner de vitesse ceux qui tentaient de lui barrer la route. Grâce à cette organisation, coûteuse mais complète et efficace, la Compagnie a obtenu des résultats qui n'ont rencontré partout, et spécialement à l'étranger, que des éloges.
A la veille du 1er mars 1931 :
3 millions et demi de kilomètres chaque année, plus de 300 voyages complets sont effectués de bout en bout entre la France et l'Argentine ;
Tels sont les résultats obtenus par l'Aéropostale.
Le 1er mars 1931, l'Aéropostale est mise en liquidation en partie à cause de la crise mondiale du 21 octobre 1929, mais aussi en raison du refus de la politique française d'aider l'Aéropostale. « En quelques jours, l'essor de l'Aéropostale, s'est trouvé brisé, et le fruit d'un travail aride de plusieurs années est fortement compromis. » Marcel Bouilloux-Lafont, tentant de sauver l'œuvre entreprise, met toutes ses ressources dans la balance, y compris sa fortune personnelle. La période de liquidation dure deux ans.
En 1933, le gouvernement impose un regroupement aux compagnies françaises d'aviation. Les quatre plus importantes, Air Orient, Air Union, la CIDNA et la SGTA-Farman forment la SCELA qui prend le nom d'Air France et rachète les actifs de la Compagnie Générale Aéropostale. Marcel Bouilloux-Lafont meurt ruiné en février 1944 à Rio de Janeiro.
La règle de l'Aéropostale était de « toujours aller voir », donc de toujours décoller. Le fil rouge, « toujours aller voir », entre la C.G.E.A (1919-1927, France-Sénégal), Aéropostale (1927-1933, France-AMS), Airbleu (1935-1939, France) et Postale de Nuit (1945-2000, France) a été le tandem Daurat-Vanier.
En 1991, les groupes Air France et La Poste sont toujours propriétaires de L'Aéropostale, SEA (Société d'exploitation aéropostale) jusqu'en 2000. Les appareils de la compagnie (Boeing 737 Quick Change) transportent des passagers le jour sous numéro de vol Air France, Air Inter , Air Charter ou à de rares occasions Corsair. De nuit, les sièges sont ôtés et les avions en version cargo sont exploités par La Poste, Chronopost ou Le Figaro. Notons enfin la création en avril 2001 d'Europe Airpost, filiale à 100 % de La Poste, compagnie dédiée au fret postal mais aussi à l'exploitation charter de vols passagers.
En 2003, La Poste vend Europe Airpost à la compagnie irlandaise Air Contractors. Depuis 2008, Europe Airpost fait partie du groupe irlandais ASL aviation, filiale de la Compagnie maritime belge (CMB) et de Petercam, groupe financier belge.
— — — = = — — —
Marcel Bouilloux-Lafont : fondateur de Compagnie Générale Aéropostale.
Parmi les plus célèbres:
— — — = = — — —
Vous avez précédemment choisi de ne montrer que les sujets les plus célèbres! (Via le menu Options)