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Répondant à une demande de la RAF pour un chasseur d'accompagnement à longue distance, cet avion, originellement baptisé Bristol Type 156, fut conçu comme chasseur lourd à long rayon d'action et est le descendant direct du Bristol Beaufort dont il gardait les surfaces et le train d'atterrissage. Volant pour la première fois le 17 juillet 1939, l'avion fut utilisé avec succès dans des rôles très divers, comme la chasse de nuit, l'attaque en mer et au sol.
Vite rebaptisé "Beaufighter" (de "Beaufort Fighter"), il fut le premier chasseur de nuit à être doté d'un radar vraiment opérationnel et fut utilisé par pas moins de 52 escadrons au sein de la RAF.
La version originale Mk.I était propulsée par deux moteurs en étoile Bristol Hercules III délivrant 1.400 chevaux. Les performances s'avérèrent néanmoins décevantes dans cette configuration (il ne pouvait dépasser les 500 km/h au lieu des 540 annoncés). En septembre 1940, un an après l'entrée en guerre de l'Angleterre, le Mk.I était prêt à entrer en opérations et il fut décidé d'équiper la machine d'un radar AI Mk IV pour pouvoir l'utiliser comme chasseur de nuit, rôle dans lequel le manque de vitesse de pointe était quelque peu gommé. Il venait alors à point pour remplacer les Blenheim Mk.I F du Fighter Command utilisés temporairement dans ce rôle.
C'est le commandant John Cunningham de l'escadron 604 qui, dans la nuit du 19 Novembre 1940, se vit attribuer la première victoire sur Bristol Beaufighter, aidé en cela par son opérateur radar Jimmy Rawnsley. Cunningham devait répéter par la suite une vingtaine de fois son exploit et toujours lors d'opérations nocturnes.
Armé de 4 cannons de 20 mm et de 6 mitrailleuses de 7,7 mm dans les ailes, l'avion fut aussi décliné dans une version de torpillage, le Mk.I C, ('C' pour 'Coastal Command') configuration dans laquelle il se montra très efficace, coulant un nombre impressionnant de bâtiments au large des côtes britanniques et en Méditerranée. Pour faire la balance, on renomma à l'occasion le Mk.I en Mk.I F ('F' pour 'Fighter Command').
Pour l'anecdote, citons ce Mk.VI C de l'escadron 236 qui défila en plein jour le long des Champs-Elysées, largua un drapeau français pour ensuite attaquer à la roquette les cartiers généraux de la Gestapo.
La demande en moteurs Hercules étant très importante pour équiper les bombardiers du Bomber Command, il fut décidé de développer une version à moteurs Rolls-Royce Griffon. Ce type de moteur étant également très demandé, notamment pour équiper le bombardier Barracuda, c'est finalement motorisé par des Merlin XX de Lancaster que la version Mk.II vit le jour. Toutes les machines furent construites en version chasseur de nuit à haute altitude Mk.II F. Cette machine n'étant pas aussi puissante que la version précédente, elle ne fut pas vraiment appréciée par ses équipages, notamment au moment du décollage !
C'est aussi sur cette version que l'on voit apparaître pour le première fois un plan de profondeur dont le dièdre à 12° est destiné à réduire une instabilité longitudinale en montée. A noter que les derniers Mk.I produits seront également modifiés de la sorte.
Il avait été plannifié de repenser le dessin du fuselage pour améliorer l'aérodynamique, tout en incorporant un armement de 6 canons et 6 mitrailleuses. Ces versions ne virent jamais le jour car le prix de ces modifications fut jugé prohibitif.
Cette version incorporait une tourelle Boulton Paul derrière le cockpit. Seulement 2 machines à moteurs Merlin furent construites.
Equipée de moteurs Hercules VI de 1.650 chevaux, cette version fut livrée à partir du printemps 1942. Le moteur Hercules produisant toute sa puissance à des altitudes plus élevées, il est livré en version "Chasseur de nuit" Mk VIF à partir de mars 1942. L'avion est notamment opéré par deux escadrons en Afrique du Nord à partir de 1943 ainsi que par d'autres unités autour de la Méditerranée.
C'est aussi en 1942 que le Mk VI fut introduit en orient avec 3 escadrons basés en Inde pour opérer de nuit contre les forces japonaises sur Burma et en ThaÏlande. Bien que très efficaces, ces missions occasionnèrent de nombreuses pertes, surtout dues au manque d'infrastructures et à la météo.
Pour améliorer les performances lors des attaques à basse altitude, un nouveau moteur Hercules fut développé qui allait produire 1.735 chevaux au niveau de la mer. Une fois installé dans une cellule de Mk.VI C, cela donna le Beaufighter TF (Torpedo Fighter) Mk.X, aussi connu sous le sobriquet de 'Torbeau'. Une version d'attaque du Torbeau sans porte torpille fut aussi construite sous la dénomination 'Mk.XI C'.
C'est la version Mk.X qui fut la plus produite. Parfois, une troisième personne pouvait assister l'équipage pour garantir une visée réussie. Les attaques pouvaient se faire à la torpille où à la roquette. L'équipage était aidé dans sa tâche par un gyroscope de piqué ainsi que par un radio altimètre. Les premières machines furent équipées de radars ASV (air-to-surface vessel), mais ce fut le modèle AI Mk.VIII qui fut monté par la suite.
Les Beaufighter Mk.X du Coastal Command n'étaient pas équipées des 6 mitrailleuses originales dans le but d'accroitre l'autonomie. Une mitrailleuse .303 Browning ou Vickers pouvait néanmoins être opérée par le navigateur.
Des conteneurs d'aile pouvant loger 2 bombes de 250 livres ou 8 roquettes introduites sur les derniers Mk.VI C furent monés en standard sur le Mk.X.
La surcharge apportée par le nouveau radar et l'armement conduisit à introduire une crète dorsale destinée à compenser le couple au décollage. Ce dispositif améliorait également le contrôle lors des attaques à basse altitude.
La RAAF australienne opéra initialement des Mk IC qui furent par la suite remplacés par des Mk VII à moteurs Hercules. Les australiens, qui produisaient déjà le Beaufort, passèrent à la construction de Beaufighter et c'est en 1944 qu'entrèrent en service les Beaufighters Mk.21 à moteurs Hercules XVIII.
La dernière version du Beaufighter fut le Mk.XII dont les ailes seraient renforcées pour emmener 2 bombes de 1.000 livres (450 kg) ou du carburant supplémentaire. Les moteurs n'étant toujours pas arrivés à temps, ce furent les derniers Mk.X de production qui furent modifiées. La machine vola pour la première fois le 26 Mai 1944.
Au moment de l'armistice, un total de 5.900 machines avait été construit en de nombreuses versions. Le Beaufighter sera maintenu opérationnel dans plusieurs unités jusqu'au début des années 50.
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