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Les premières discussions franco-allemandes sur l’hélicoptère Tigre ont eu lieu en 1975. En 1984, les gouvernements allemand et français définirent leur demande pour un hélicoptère multi-rôles pour le champ de bataille. Les entreprises retenues furent l'Aérospatiale et MBB qui travaillèrent en coopération.
Ce fut le 2e hélicoptère spécifiquement conçu pour les théâtres de combat européens. En Italie, un hélicoptère du même type avait déjà fait un premier vol : l'Agusta A129 Mangusta.
Après une longue période de gestation peu fructueuse et en raison de son coût élevé, le programme fut d'abord annulé en 1986 puis repris l'année suivante. En novembre 1989, la société Eurocopter reçut un contrat pour fabriquer cinq prototypes dont une version allemande anti-char et une version française d'escorte. Le premier prototype vola le 27 avril 1991. Lorsque les divisions Hélicoptères des sociétés Aérospatiale et MBB fusionnèrent en 1992 pour former le groupe Eurocopter, le programme Tigre y fut intégré.
Dès 2001, le programme Tigre a été placé sous la responsabilité de l'organisation conjointe de coopération en matière d'armement européenne. À la France et à l'Allemagne qui ont démarré le programme, s'est jointe l'Espagne en 2004 et la coopération avec l'Australie a été formalisée en 2009.
En 2007, l'hélicoptère Tigre commence seulement son expérimentation opérationnelle dans l'aviation légère de l'armée de terre française. À ce titre, ses capacités sont alors moins connues du grand public que celles d'hélicoptères concurrents (AH-64 Apache, Mi-28…) mais l’hélicoptère franco-allemand Tigre est un engin aux performances proches : pesant 6 tonnes, équipé d'un rotor quadripale de 13 mètres de diamètre et motorisé par deux turbines MTR 390 de 1.285 ch de puissance chacune au décollage. Grâce à une cellule entièrement en matériaux composites, l'ensemble de la structure est allégé et s'en trouve plus maniable, avec une suppression des criques métalliques et un renforcement de la résistance en cas de crash au sol. Son fuselage est relativement étroit avec 1,1 m.
L'excellente manœuvrabilité (qui lui permet de faire un looping), conséquence de sa cellule en composite, lui permet notamment de se déplacer agilement à travers les différents théâtres d'opération, notamment les montagnes.
Le Tigre atteint la vitesse de 280 km/h pour une autonomie de 800 km, sans réservoirs de convoyage supplémentaires.
De par sa conception récente, il ne nécessite qu'une faible maintenance pouvant être effectuée directement sur le théâtre des opérations avec une équipe de 4 ou 5 personnes, quatre ou cinq fois moins importante que pour les hélicoptères concurrents. Comme sur la plupart des hélicoptères de combat, pilote et tireur sont placés l'un derrière l'autre, ce qui permet de réduire la largeur de l'appareil et donc sa vulnérabilité aux tirs frontaux ennemis. Le tireur est placé à l'arrière de l'appareil. Aussi, pour améliorer sa visibilité, son siège est légèrement surélevé par rapport à celui du pilote.
Les versions appui-protection (HAP, HAD, HAR) sont équipées d'un viseur placé sur le toit du poste de pilotage. La version allemande UHT (Unterstützungshubschrauber Tiger) étant plus spécialisée dans le rôle antichar, le viseur est monté au-dessus du rotor principal. Sur cette version, le canon est installé dans une nacelle accrochée sous une ailette.
Le Tigre dispose, de jour comme de nuit, d'une grande précision de tir. Ses systèmes de visée calculent instantanément la trajectoire de la cible. À titre d'exemple, lorsque sa tourelle-canon THL 30, qui a un débattement de +/-90° horizontalement et -25/+28° verticalement, tire 1 obus de 30 mm, de jour ou de nuit, une cible mobile ou immobile, même distante de 1 km, n'a pratiquement aucune chance de survie sur un rayon de 3 m.
Le Tigre doit largement sa légèreté à sa structure ultramoderne constituée à 80 % de matériaux composites, essentiellement du Kevlar et des fibres de carbone. Sans être furtif, il renvoie une image radar et infrarouge minimale, grâce au design étudié des surfaces, aux peintures absorbantes utilisées et au système réducteur de signature thermique appliqué à l'échappement des turbines. Celles-ci sont par ailleurs séparées par une plaque blindée, afin d'éviter la perte des deux en cas d'impact direct sur l'une d'entre elles. L'avionique comprend les éléments suivants :
Le programme du Tigre en France a subi plusieurs modifications de cible et de délais conduisant à une augmentation du coût unitaire de 78,10 % et un étalement de livraison, le dernier exemplaire sera livré en 2020 alors qu’il aurait dû l’être en 2013.
Le coût initial du programme était fixé à 8,899 Mds€ pour une cible de 215 appareils répartie entre 75 HAP et 140 HAC pour un prix unitaire moyen de 41,4 M€. En 1994, à la suite d'une réévaluation des besoins consécutive à la chute du mur de Berlin, la répartition a été révisée à 115 HAP et 100 HAC. En 1998 la cible est revue une première fois à la baisse à 180, puis ultérieurement à 120. Enfin, les travaux du Livre blanc ont retenu une cible de 80 hélicoptères, ce qui correspond au nombre d'appareils commandé jusqu'à maintenant par l'armée française.
Cette baisse significative de cible a engendré une baisse du coût global du programme d'à peu près le tiers à 5,898 Md€ mais a entrainé une augmentation considérable du prix unitaire qui passe de 41,4 M€ prévus initialement à 73,7 M€ et du prix unitaire de production qui passe de 33,5 M€ à 50,8 M€.
La production en série commença en mars 2002. Le premier Tigre réceptionné (HAP 2001) a été livré à l'École franco-allemande (EFA) de l'Aviation légère de l'armée de terre en avril 2005.
En décembre 2001, l'Australie passe une commande pour 22 machines de type reconnaissance armée (ARH), avec tourelle canon, roquettes et missiles air-sol américains Hellfire. 18 sont assemblés en Australie par Australian Aerospace, une filiale d'EADS, et fini de livrer en 2011.
En décembre 2005, l'Espagne commande 24 appareils équipés de moteurs plus puissants (de 14 %), le Tigre HAD (appui feu & destruction) qui combine canon, roquettes et missiles air-sol.
Fin d'année 2007, l'EHAP (Escadrille d'hélicoptère d'appui protection) « Corsaires » du 5e RHC (Régiment d'hélicoptères de combat) possède 4 Tigre HAP sur les 8 que devrait compter l'escadrille quand elle sera complète. À terme, le régiment comptera 16 Tigre et le 4e RHFS(Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales) basé également à Pau en utilisera 4. 8 hélicoptères sont livrés en 2009 (17 ont été livrés à l'armée de terre française fin 2008).
Le Tigre ne sera opérationnel dans l'armée française (5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau) qu'en décembre 2008 après sa phase d'expérimentation tactique ainsi que sa mise au standard naval. Cette dernière a été homologuée du Mistral5 le 9 décembre 2009 et est suivie le lendemain de tirs réels air-mer et air-sol de roquettes et canon sur les polygones de tir de l'île du Levant (de jour) et au camp de Canjuers (de nuit).
Fin mai 2010, le ministère allemand de la Défense a décidé de geler l'achat de nouveaux appareils à la suite d'une répétition des défaillances sur les modèles UHT et à des retards de livraison. Seuls 11 des 80 modèles commandés ont été livrés par ailleurs dans une version non définitive au point que, contrairement à leur homologues français (HAD et HAP), ils ne sont toujours pas opérationnels.
Au 1er juillet 2010, 25 hélicoptères sont livrés à la France, 14 affectés au 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau dont 9 en version Standard1 (parmi lesquels 3 sont en permanence en Afghanistan), un affecté au 4e RHFS (Régiment d’Hélicoptères des Forces Spéciales), 9 à l’école franco-allemande du Luc et 1 au GAM/STAT. Au 15 avril 2011, 30 hélicoptères sont livrés à l'ALAT, dont 16 aptes au combat.
Au 12 septembre 2012, Eurocopter a livré 93 Tigre au total.
Le premier Tigre HAD doit être livré fin-2012 au GAM/STAT de Valence qui se consacrera essentiellement au « travail collaboratif entre Tigre HAP et HAD » puisque les 2 types de machines seront panachés dans les unités. 7 HAD doivent être livrer en 2013. Leur première mise en service opérationnelle doit avoir lieu fin 2014. Ils remplacement les Gazelles HOT en 20129.
À la suite de la décision du président de la République française de lancer en décembre 2008 un Plan de relance de l'économie française doté d'un budget de 26 milliards d'euros financé grâce à la dette de l'État, le Ministère de la Défense bénéficie de 2,325 Mds €. "Vont être étudiées, dans le respect du modèle du Livre blanc, des commandes avancées de certains programmes d’armement tels l'hélicoptère Tigre".
Le Tigre est utilisé par les pays suivants (nombre d'appareils en commande : ferme + option) :
Le premier déploiement en opérations de Tigre a lieu le 27 juillet 2009, lorsque trois appareils HAP du 5e régiment d'hélicoptères de combat de l'Aviation légère de l'armée de terre sont détachés au profit des Forces françaises en Afghanistan. Le 20 août 2009, l'un d'entre eux ouvre le feu pour la première fois en conditions opérationnelles. Douze roquettes sont tirées en riposte à un tir de mitrailleuse lourde de 14,5 mm. Le 4 février 2011, un hélicoptère Tigre fait un atterrissage d'urgence en pleine nuit, blessant légèrement les deux membres d'équipage; l'appareil est ensuite récupéré sous élingue par un Boeing CH-47 Chinook mais n'est pas remis en service. Le 3 février 2013, les 2 derniers Tigre français quittent l'Afghanistan après avoir effectué 4.215 heures de vol en 2.600 missions d’appui et d’escorte, réalisées de jour comme de nuit, et tiré plus de 19.000 obus de 30 mm et 420 roquettes de 68 mm.
Le 23 mai 2011, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, confirme l'envoi d'hélicoptères de combat Tigre en Libye pour soutenir les insurgés dans leur combat contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi, dans le cadre de l'opération Harmattan. Ces appareils sont embarqués à bord du porte-hélicoptères Tonnerre dans la nuit du 17 au 18 mai 2011.
Un détachement d'hélicoptères composé, en août 2011, de 18 hélicoptères de l'ALAT (8 Gazelle Viviane/Hot, 2 Gazelle Canon, 2 Gazelle Mistral, deux Eurocopter EC665 Tigre et 4 SA330 Puma provenant de toutes les unités ALAT) et de 2 hélicoptères Caracal de l'armée de l'air sous le commandement, en septembre 2011 du colonel Pierre Meyer, chef du corps du 3e régiment d'hélicoptères de combat, a été embarqué à bord du porte-hélicoptères d’assaut amphibie Tonnerre (L9014) le 17 mai après la décision officielle du président de projeter un groupe aéromobile sur un BPC, prise le 12 mai au soir.
Le Tonnerre est arrivé sur la zone d’opérations le 19 mai, et les hélicoptères ont été engagés à partir de la nuit du 3 au 4 juin 2011. Le GAM est transféré entre le 12 et 14 juillet sur le Mistral (L9013) remplaçant le Tonnerre.
Le groupe aéromobile a effectué au 25 août 2011 au total une trentaine de raids impliquant généralement moins de dix hélicoptères tirant en moyenne une quinzaine de missiles HOT par les Gazelle, environ 150 roquettes et autant d'obus de 30 mm pour les Tigre, un Puma embarquant systématiquement une équipe du Commando parachutiste de l'air n° 30 pour aller récupérer immédiatement les équipages qui auraient été abattus, soit deux ou trois raids par semaine. Au total, 250 sorties opérationnelles ont été réalisées et 450 objectifs ont été traités.
Le commandant du GAM a déclaré, le 22 septembre, qu'au total, il y a eu 37 raids depuis le premier, le 3 juin dernier, et le dernier à cette date effectué début septembre. Ils ont porté sur Marsa El Brega (20), Misrata (10), Syrte (6) et Tripoli (1).
Entre le 9 et 10 septembre en Sicile, dans le port d'Augusta, un nouveau transfert du GAM est effectué entre le Tonnerre et le Mistral, ce dernier apportant plusieurs nouveaux hélicoptères pour remplacer quelques engins qui vont rentrer avec lui.
À la fin de l'opération fin septembre 2011, 1.500 roquettes et moins d'une demi-douzaine de missiles Mistral air-air (dont au moins 3 contre des objectifs terrestres) ont été utilisés par les Tigre.
La Heeresfliegertruppe allemande fait modifier depuis juillet 2012 un total de huit Tigre au standard ASGARD (Afghanistan Stabilization German Army Rapid Deployment) pour qu'ils puissent opérer en Afghanistan. Les quatre premiers ont été livrés au 36e régiment d’hélicoptères de combat de Fritzlar en novembre/décembre. Les 2 premiers envoyés en Afghanistan arrivent à l'aéroport de Mazar-e-Charif le 13 décembre 2012 rejoints quelques jours après par 2 autres. La deuxième tranche, également de quatre hélicoptères, sera livrée à partir de décembre, dans les délais convenus avec l’armée allemande.
Les forces aéromobiles de l'armée de terre espagnole déploient des Tigre en Afghanistan en 2013.
Le 11 janvier 2013, depuis le BPC Mistral, deux Tigre participent à la tentative de libération de l'otage français Denis Allex à Buulo Mareer, en Somalie.
En janvier 2013, des Tigre et des Gazelle sont déployés par l'armée française au Mali dans le cadre de la résolution 2085 de l'ONU sur le conflit malien.
En mars 2013, un Tigre de la Bundeswehr s'écrase le long de la frontière austro-allemande, les deux pilotes ont survécu mais l'armée allemande a suspendu les vols de tous ses engins par précaution.
L'hélicoptère fit sa première apparition publique importante dans le film de James Bond Goldeneye en 1995 où le vol d'un prototype est un élément essentiel de l'intrigue (il faut noter cependant que le vrai Tigre n'a pas de "cockpit éjectable", seuls les plexiglas latéraux sont éjectables. L'hélicoptère russe Kamov Ka-50 Hokum est le seul à être doté d'un système d'éjection du pilote).
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